Je
sors, retire d’un coup sec la capote, chacun reste sur ses appuis. Comme
souvent dans ces instants-là, on parle pour rien.
En
même temps qu’on meuble, j’observe son corps. Rien à redire, il est parfait. Mes
doigts dévalent sa peau trop fine, trop lisse.
Toujours
à genoux derrière elle, je m’étire. Mon regard vient s’écraser sur une des baies
vitrées de l’immeuble voisin. Face à sa glace, une grosse à la peau caramel se
farde. Penchée sur son reflet, elle joue
de ses énormes lèvres pour étaler le marron de son lipstick.
Véritable
nappage doré, les formes dégoulinent de partout : c’est plus des seins,
c’est des mamelles. Ses hanches d’oie grasse retombent sur son cul rebondi
comme une joue de bébé.
Mon
gourdin de retour, je mords dans l’emballage Durex sans décoller mes yeux du Mars.
Et
ça repart.