Nausées matinales

Un après-midi de week-end, je traînaille à l’appart en excellente compagnie : un bon bouquin et du café. Soudain le téléphone qui sonne, une ex au bout du fil, la causette s’éternise.
- Passe, si t’as l’temps ; ma fille fête son anniversaire, elle s’amuse avec ses copines, on sera tranquille pour bavarder.
Je débarque dans l’heure, ça braille et court dans tous les sens, de la chambre au salon.
L’après-midi file tranquillement. En début de soirée les premiers parents se pointent pour récupérer leur bambin. Pas la tête aux présentations, je file dans la chambre de la petite, histoire d’attendre que tous se soient tirés.
Assis à finir un puzzle, j’entends des pas se rapprocher ; une métisse enceinte jusqu’aux dents me surplombe de toute sa rondeur.
- Bonjour…je cherche les toilettes…au fond à gauche, c’est ça…?
Le spectacle est divin : de belles mains fines posées sur son gros ventre, des yeux  d’un noir profond, luisants comme deux onyx, et ses loches caramélisées qui débordent de sa robe d’été.
- C’est ça...
Sitôt tout le monde barré, je pars à la pêche aux infos et questionne ma pote sans détour au sujet de la sublime baleine des îles.
Bilan : cocue à plus passer les portes et envie d’être désirée. J’insiste, en bonne copine elle cède, me file son numéro.
Déconcertée par ma démarche mais réceptive à mon envie, suite à une tripotée de textos la beauté ballonnée accepte un rendez-vous chez elle un matin en semaine.
Elle m’ouvre en petite robe de coton, son visage éclairé par un sourire radieux comme seules les mulâtresses savent en prodiguer. À peine assis sur le sofa je me retrouve à la téter tandis qu’elle me branle en haletant ; son bidon kingsize l’empêchant de descendre vers ma queue,  je me lève, me place face à sa bouche et commence à la biberonner. Alors qu’elle me suce copieusement et gémit sans retenue, elle s’arrête soudainement, commence à hoqueter, me repousse d’un coup sec. Elle va pour se ruer aux gogues mais s’écroule à mi-chemin et à quatre pattes vomit ses tripes sur le sol marbré du séjour.
Resté figé debout derrière elle avec la pine qui pique du nez, les bronches brusquement assaillies par l’odeur de gerbe fraîche, je dégueule à mon tour jusqu’à l’étourdissement.